KREUSS ET ONCE LIBERENT « SONAR »
Une douce mélodie, un piano chaleureux et un flow glissant. C’est le début du nouveau projet de Kreuss en collaboration avec le beatmaker Once ! Le 29 septembre surgissait de l’eau le projet SONAR, et ce dernier nous plongeait dans les profondeurs d’un monde caché, celui de nos deux artistes du jour.
Un flow abyssal
« Pourquoi vivre ? ». Cet EP de 11 titres commence sur une question globale que l’on s’est tous déjà posée. Complexité entre l’amour de son prochain ou amour de l’art, l’artiste se perd entre les différents objectifs que constitue ce sentiment très fort, qui pour beaucoup répond à la question initiale. C’est donc une vague de doute que l’on se prend avec Kreuss, qui nous emmènera toujours un peu plus en profondeur au fil du projet.
La première partie de ce dernier répond notamment à cette question et fixe les objectifs fixé par l’artiste. Toujours accompagné des prods de Once, c’est une diversité notable que nous offre le duo. Cette diversité se fait surtout ressentir sur l’interlude ELECTR’EAU, qui comme son nom l’indique, s’éloigne complétement de toute forme de rap. Une bouffée d’air musicale qui arrive au moment parfait et permet de recentrer aussi les inspirations de Once. Pour faire du rap, il n’est pas rare de s’inspirer d’autres styles musicaux. Et le résultat est convaincant ! House, electro et rap, voici les trois courants qui co-habitent dans ce projet, formant un produit unique.
Le côté rap de l’EP se trouve sans surprise dans le flow de Kreuss. Les abysses sont des zones sous-marines froides où la lumière ne filtre pas et la pression y est élevée. A l’image du style très saccadé du rappeur, parfois mélodieux mais qui se veut très décalé afin d’imposer une certaine pression accompagnée par les prods. Un choix qui paie par son originalité, que l’on découvrira davantage dans la seconde partie du projet.
En quête de liberté
Dans cette seconde partie du projet, Kreuss exprime de plus en plus concrètement ses objectifs de vie. L’aspect financier est très présent, représentant une revanche sur la vie. L’artiste entreprend une « revanche financière » et de ce fait, croit légitimement en son art. Une certaine liberté se dégage de celui-ci et démontre la palette artistique du vindicatif. Cette liberté est aussi incarnée dans la légèreté des derniers titres. Très dansant à la limite de la House, nous nous retrouvons loin de la pression des abysses. On a surtout l’impression que les deux artistes ont su répondre à la question du début, « Pourquoi vivre? ». Après avoir exprimer leur vision du monde dans le projet, ils finiront par être heureux grâce à l’amour que leur procure leur art.
Le top 3 de ce projet s’est vite dessiné :
- Pourquoi vivre ?
- Digital et créatif
- Terminus