Focus sur Liens du 100, le nouvel album de SDM

Après un premier album couronné de succès, c’est le couteau entre les dents que SDM fait son retour sur le devant de la scène avec Liens du 100.

L’ascension est fulgurante, le travail lui, est acharné. Il y a un an et demi, SDM dévoilait son premier album studio Ocho. Auréolé du disque d’or, puis d’un platine après sa réédition, l’opus avait joui d’un succès commercial donc, mais aussi d’estime auprès du grand public. S’il s’est fait plus rare dans les mois qui ont suivi, c’est en septembre, à l’occasion du concert de Booba au stade de France – dont il faisait la première partie – que l’artiste de Clamart annonçait son retour aux affaires avec une annonce majeure : la sortie imminente de son deuxième album, Liens du 100.

Entre nostalgie et mélancolie

Toplines, mélodies, kickage… à travers ce deuxième opus, SDM mise sur ses atouts. Dans la lignée d’Ocho, Beni Mosabu (de son vrai nom) délivre un 16 titres à l’univers marqué, entre nostalgie et mélancolie. Une empreinte qu’il impose dès le premier track de l’album, Hier encore. Un titre directement inspiré de la chanson de Charles Aznavour, dont il reprend même un court passage en ouverture : « Hier encore j’avais 20 ans, je jouais de la vie comme on jouait de l’amour« . Cette influence de la variété française se retrouve plus tard dans l’album, avec le titre Cette Année-là, dans lequel le rappeur reprend, mots pour mots, l’iconique refrain du tube de Claude François.

Changement de statut

Si ses fidèles acolytes Booba et PLK ne sont pas en collaboration sur le projet, SDM fait toutefois la part belle à Green Montana, qu’il invite sur Nwar c’est Nwar, pour leur quatrième morceau en commun. En outre, Niska, Slkrack, Zed et Tiakola croisent aussi le fer avec l’artiste d’origine congolaise. Une tracklist à la hauteur du statut, et ce malgré les critiques. « Le ciel m’en est témoin, j’ai tant donné, pour eux je ne suis qu’un artiste de la pandémie« , chantait-il dans Mr. Ocho.

C’est donc le couteau entre les dents que l’interprète de Daddy a abordé la création de cet album, comme il l’expliquait au micro de Studio 41, sur Mouv’. « Le premier album fait platine. Mais il y a encore des gens qui m’appellent le rookie, il y a encore des gens qui peuvent penser que c’est un coup de chance. Donc là je suis en mode ‘ils finiront par mettre du respect sur mon nom, c’est rien’. »

Conteur de récits

Ainsi, SDM a notamment redoublé d’efforts sur l’écriture, afin de pouvoir passer un nouveau palier en tant qu’artiste. Pour preuves, ce dernier n’a pas hésité à livrer de véritables chansons à thème, à l’instar de Jacque*** Bag, au travers duquel il conte les vices d’une femme aux mœurs pécuniaires. Il délivre également le morceau Nous Deux, dans lequel il explique l’importance de la rue dans son éducation. « Selon moi, une femme ne peut pas montrer à un homme comment devenir un homme« , affirme-t-il sur Mouv’. « Moi malheureusement j’ai grandi sans mon papa, et j’ai du capté moi même les bails. C’est pour ça que je parle de la rue« .

Il tarde désormais à l’artiste de défendre ce nouvel album sur scène, lui qui se produira dans les plus grandes villes de France courant 2023. Si son show à l’Olympia (08/04/2023) est d’ores et déjà complet, SDM a récemment annoncé son premier Zénith de Paris, qui se tiendra le 1er décembre

Photo à la une ©Rootsmagazine

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